Bonjour tout le monde !


Pour l'instant, ce site ne comportera que cette page en attendant de faire mieux ...
Désolé pour la présentation bourrine, c'est du brut de brut pour l'instant


Courant 2003....

L'histoire a commencé d'une manière peu habituelle pour une restauration. Courant 2003, suite à des discussions sur une mailing list sur la gse, je me mets en tête de vouloir faire un prototype ou tout au moins, une grosse préparation sur ce petit moteur de 487cm3.

Renseignements pris, le moteur de la 400 gsx est très très proche de celui de la gse, mais dispose d'une culasse 8 soupapes ! En mettant cette culasse sur une gse, on doit pouvoir gagner pas mal.



Je me mets alors carrément à la recherche d'une 400 gsx, ou au moins d'une culasse.
Je finis par tomber sur une gsx fin juin 2003 !
Après une très grosse hésitation, en faisant un peu baisser le prix, tout ça par mail et sur photos, la moto est à 400km de chez moi, je me décide, et je pars la chercher à la mi juillet !


12 Juillet 2003, l'aventure commence !

Tôt le matin, je prends le train avec mon équipement moto, des outils, un sac avec le strict minimum, un antivol au cas où je doive la laisser quelque part (on sait jamais, je sais qu'elle roule, mais avec des photos, on prend quand même de gros risques !) et direction le Loiret, via Paris !

Suite à un gros retard du train, je n'arriverais à destination qu'à 15h passées !

Le propriétaire m'attend à la gare, je suis le seul à descendre du train avec un casque, des bottes, un cuir, une sacoche de réservoir, il me repère au premier coup d'oeil.


Je rencontre donc un motard très sympa, nous discutons sur le trajet qui nous conduit à la bête, et peu de temps après, nous arrivons chez lui.
Il me sort la bête, dans son jus, il ne l'a pas nettoyée et me la montre réellement telle qu'elle est. J'apprécie, c'est toujours mieux de voir un véhicule non fraichement lavé, toutes les fuites sont alors apparentes, et on peut au premier coup d'oeil détecter les problèmes.
Ma première impression est tout de même de me dire : bon sang, dans quoi je me suis encore embarqué, j'ai 400km à faire avec ce truc, j'ai pas le choix, je l'ai déjà assurée pour le trajet, je vais quand même pas abandonner maintenant ! Je me ressaisis et fais le tour de la bestiole ...
L'apparence générale n'est pas flatteuse. La chaine n'a pas de carter, résultat, toute la partie gauche est repeinte par une épaisse couche de camboui, le cadre laisse apparaitre de nombreux points de rouille, en fait, il y a des points de rouille un peu partout, le moteur est gras, ça fuit d'un peu partout, les joints ont été refaits au joint argent, mais ça pisse toujours...
Passons quand même aux points positifs, hormis un petit enfoncement (très leger) sur le réservoir, et des traces bizarres sur la coques arrière, l'habillage semble en bon état ainsi que sa peinture.   Les silencieux sont bons, quasi neufs, la ligne elle n'est pas terrible (rouille, et amorce de perforation au niveau du raccord des deux tubes).
Les amortisseurs ne semblent pas mauvais, l'huile de fourche a surement besoin de changer, mais pas de trace de fuite au niveau des joints spy, les fourreaux sont par contre piqués.
Pas de réelle trace de chute, les clignotants sont en bon état et d'origine.
En parlant d'origine, je ne vous ai pas encore dit, mais elle n'affiche que 36 000km au compteur ! Etrange, j'aurais toujours un doute à ce sujet, elle est de 1980 tout de même....


On passe maintenant au démarrage de l'engin.
Pas de problème, le moulin démarre bien, tourne rond, le ralenti tient, ça me rassure !
Toutes les loupiottes fonctionnent (hormis l'éclairage du compte tour, logiquement, je ne roulerai pas de nuit, donc pas de soucis)
Je passe les rapports à l'arrêt, l'embrayage est très dur, mais les rapports passent à priori bien, d'ailleurs l'indicateur de rapport enclenché le confirme, marrant ce truc, le point mort se retrouve sans trop de problèmes.
Les freins fonctionnent, ça ralentit plus que ça ne freine, mais en faisant attention, ça devrait aller.

Bon, et bien, finalement, tout cela n'est pas si mal ?!?
On discute encore un grand moment avec le propriétaire, on fait les papiers, et je charge enfin la moto avec mon bazar.
Suite aux fuites apperçues, j'interroge quand même une nouvelle fois le vendeur sur la consommation d'huile, et me reconfirme qu'elle n'en consomme pas ?!?
Voyant mon gros doute, il me donne quand même la fin d'un bidon de 2 litres, afin de me rassurer.
Il est déjà près de 18h, un samedi après midi, je n'ai qu'une centaine de kilomètre à parcourir avant d'arriver chez des amis sur le trajet du retour pour passer la nuit chez eux (j'avais précu le coup et je ne voulais pas faire l'aller retour dans la même journée, je savais pas sur quoi j'allais tomber ;-) ), mais étant donné que je suis plutôt en pleine cambrousse, j'aurais peut etre eu du mal à trouver quelque chose d'ouvert.
La sacoche de réservoir est en place, le sac à dos solidement fixé sur la selle, je débéquille et ... je me prends le pied dans le sac à dos et manque de me casser la gueule ! Comme départ, on fait mieux :-p
Bref, sur ce, je pars vraiment, je devais passer l'après midi chez un ami sur le trajet, mais vu l'heure, je remets ça à un autre jour, direction, le Berry et sa capitale !

La moto tourne bien, elle est très confortable (pas propice à l'attaque ce guidon), se manie facilement grace à son centre de gravité plutôt bas, les vitesses passent plutot bien, mais l'embrayage est camionesque !
Je la ménage sur les premiers kilomètres, le temps de bien faire chauffer le moteur, puis décide tout de même de pousser un rapport d'un bas régime, jusqu'à frôler la zone rouge "pour voir" ... Elle est très souple, le moteur monte bien dans les tours, et ça pousse à peu près comme ma gse en fait, en plus souple, plus onctueux, presque plus coupleux ?!?
Pourtant quelques kilomètres plus loin, première galère, l'embrayage est de plus en plus dur, et finalement, impossible de débrayer ...
Je m'arrête comme je peux sur le bas côté, je cale (logique, j'ai pas réussi à retrouver le point mort), et béquille ...
C'est bien parti, j'ai fait 20km et j'ai déjà des problèmes, ça promet !
Je regarde la garde, y'en a plus, je retends le cable, fais jouer l'embrayage, hourra, ça débraye !
J'en profite pour tenter de graisser un peu ce câble, l'embrayage sera peut etre moins dur après ...
J'en profite aussi pour passer un petit coup de fil à mes amis pour leur dire que je suis bien sur la route.
Je repars, tout est rentré dans l'ordre, les vitesses passent bien, seul l'embrayage reste très dur, un tout petit peu moins que tout à l'heure quand même.
Je continue mon chemin, la moto est agréable, ça freine pas terrible, mais c'est marrant à piloter, ça sautille sur chaque raccord de bitume, mais ça reste quand même relativement stable, pas dangereux.
La première a quand même du mal à passer depuis le point mort à un feu, l'embrayage a l'air de coller un peu, la moto n'a pas tourné depuis un moment, ça se comprend, il suffit d'avancer un peu en poussant et ça passe, et en roulant, pas de problème.
J'arrive enfin chez mes amis, je n'étais pas au courant, mais il y a une soirée de prévue, je ne suis vraiment pas en avance, donc on rentre la moto au garage, et ils se demandent bien ce que je veux faire avec ce vieux machin qui pisse l'huile et est bien rouillé.
Direction le barbecue, dont on ne rentrera qu'au petit jour...




13 Juillet 2003

Il est environ 15h quand j'émerge enfin ...
Je n'ai assuré la gsx que pour deux jours, il faut que je rentre...
Le départ ne se fera qu'un peu avant 18h, et il me reste 300km environ...
Et bien figurez vous que je n'ai eu aucun problème sur la route !
La gsx a tourné impécable, seul l'embrayage est resté toujours aussi dur à manipuler, mais sinon, elle s'est très bien comportée, s'est montrée très très sobre, n'a pas consommé d'huile (hormis la petite flaque laissée sur les cartons dans le garage durant la nuit), toujours confortable et sautillante sur les raccords, comme la veille.
J'ai même osé une pointe à 150, vitesse qu'elle a atteint sans problème, mais à cette vitesse, la moto n'est plus très stable, je n'insisterais donc pas.

En parlant de sobriété, le réservoir fait 14 litres et j'ai parcouru 289km sans passer la réserve, un vrai chameau ! (il faut dire que je ne l'ai pas forcé, mais quand même...)

Arrivé sur Lyon aux environs de 21h30, j'ai pris mon temps, fait de nombreuses pauses (je fume, donc il me faut ma dose régulièrement), mais un voyage sans encombres, j'ai juste l'avant bras gauche en vrac à cause de cet embrayage.
La nuit commençait à tomber, et j'ai donc pu tester l'éclairage, qui à mon avis, est plus efficace que sur la gse, c'est toujours sympa de voir la nuit ...
Il est temps de manger et dormir, je prendrais des clichés de la bête le lendemain...


14 juillet 2003
Le jour du 14 juillet, je reste dans mon lit douillé ....
Je ne me suis donc pas levé de bonne heure, même si une nouvelle monture avait rejoint mon garage, la soirée du samedi, et le trajet m'avait quand même un peu fatigué (surtout la soirée et l'embrayage en fait)

J'osculte donc la bête et prends des photos, pour me faire une idée de l'état général...
Y'a du boulot pour la remettre propre, et encore plus pour la préparer, mais bon, on verra bien !


En parlant de photos, en voici donc une première série, en vrac, avec diverses vues pour montrer l'état ...
La gsx n'a plus sa tête de fourche d'origine, mais a hérité d'un pare brise, couvert des moustiques rencontrés sur mon chemin ...


La gsx à la réception

Son état d'origine devrait plutôt ressembler à ça sans la tête de fourche et en plus, là, c'est la bonne couleur contrairement à la photo plus haut :




La suite prochainement, j'espère avec une meilleure présentation, sinon, je continuerais au moins ma prose sur cette page ...










JL 17/09/2004 Contact